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J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée [Spencer]

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Paige McKinleyPaige McKinley
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J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée [Spencer] Vide
MessageSujet: J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée [Spencer] J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée [Spencer] EmptyMer 27 Mai - 16:37




J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée
Billie a dit bouge ton cul, fais quelque chose. Paige a obéi. Peut-être que travailler l'aidera à aller mieux. Peut-être que s'occuper la tête lui permettra d'oublier certaines choses. Des choses, Paige en a vu beaucoup durant sa courte vie. Des choses qu'elle aurait aimé ne jamais voir. Elle était trop jeune pour ça, pour affronter la mort et la battre à main nues. Elle l'a fait. Elle y a été obligée. Paige a survécu à tout ça et elle se dit finalement qu'elle aurait peut-être préféré mourir. Elle n'aurait jamais rencontré Billie-June, et elle n'aurait jamais rencontré le chat, Jack. Ce dernier passe sa vie à dormir. Si Paige pouvait faire ainsi, elle irait sans doute mieux. Elle a toujours cette peur panique des autres qui l'habite, cette douleur tapie au fond d'elle. Paige pourrait décider un beau jour de se taillader les veines, ça ne changerait rien. La souffrance serait toujours la même. Celle de rester immobile, chaque matin dans son lit, celle de fumer trois joints dans la même heure, celle de découper des mots poison et de les coller au-dessus de son lit. Surtout celle-là. Il y a le reste, après. Les autres. Celles qui lui font peur et dont elle n'ose jamais parler. Seule Billie sait ce qu'elle entend. Paige sait comment écouter, parfois. La nuit. Les yeux écarquillés, alors qu'elle déteste l'obscurité. Elle est morte de trouille, Paige, mais elle entend bien les grincements et les voix qui résonnent de partout. Les murmures et les soubresauts des ressorts du lit lorsqu'elle se retourne. Elle est flippée, alors elle appelle Billie. Billie qui lui caresse les cheveux en lui chuchotant que tout va bien aller, qu'elle est là et que personne ne s'approchera d'elles. Mais au fil des jours, rien ne va plus. C'est pour ça que Paige a décidé d'elle-même d'arrêter tout ça. Elle essaie de travailler. Ça a mal commencé. Au début, elle devait simplement promener le chien de la vieille du coin, jusqu'à ce qu'elle le laisse s'échapper. Personne ne l'a plus jamais revu, et Paige n'éprouve aucun remord. Ça lui fait peur, ça. Elle a l'impression de se déshumaniser entièrement plus les jours passent. Elle ne comprend plus les gens. Elle aimerait que tout s'arrête, le temps et les malheurs, qu'elle puisse profiter du monde lorsqu'il ne tourne plus autour du soleil. Paige n'a aucun instant à elle. Toujours en proie à la douleur, à la peur, au chagrin, à la souffrance. C'est futile, tout ça. Billie l'aide, elle, mais il n'y a personne d'autre quand Billie n'est pas là. Paige est livrée à son amertume, alors elle décide de découper des journaux pour coller de nouvelles images horribles sur ses murs. Elle voudrait arrêter cette manie. Sauf qu'elle aime cette sensation aussi. Ce rire qui s'échappe de sa gorge sans qu'elle le reconnaisse, terrifiant aux oreilles et pourtant si jouissif à l'intérieur. Un rire de dément, qui lui donne des airs de sans âme. C'est une sorcière, Paige, une putain de sorcière. Elle arrive à démonter les émotions des autres d'un coup de rein, de baguette magique. Elle les regarde et paf, ils se sentent déstabilisés. Elle sait quel pouvoir ont ces yeux sur les gens. C'est un regard bleu, profond, comme son âme. C'est le reflet de ce qu'il y a à l'intérieur, de la souffrance et de la peine. Elle est blessée, démolie. Meurtrie. Dans Paige, c'est la guerre, le terrain où le bien et le mal s'affrontent. Il n'y a plus personne pour combattre, seulement des survivants qui essaient de sauver leur peau une fois de plus. Des âmes perdues, violées, battues, qu'on a traîné ici pour qu'elles mènent la bataille de leur vie. Toutes ces promesses falsifiées ont été perdues en chemin, et l'honneur bafoué. Il n'y a plus d'humain chez Paige. Pas dans son âme en tout cas. C'est pour ça qu'elle essaie de se redonner la joie de vivre. Elle a contacté une dame, une certaine Hamilton il paraît, pour un job de baby-sitter. Ce soir, c'est son premier essai. Pendant l'entretien téléphonique, elle a essayé de paraître la plus normale possible, mais elle sait que c'est manqué. Paige ne peut pas simuler quelqu'un qu'elle n'est pas. Elle est trop sincère, trop malade pour ça. Pourtant, elle a obtenu cet essai. Peut-être parce qu'elle faisait trop pitié ? Elle ne sait pas. Et la soirée a bien commencé. Paige a rencontré la fameuse Spencer, l'a écoutée sans vraiment l'entendre lui donner les instructions et on l'a laissée avec la petite dans la maison. Seule. Paige a eu peur pendant un instant, de tous ces bruits inconnus, des ombres et des silhouettes de fer qu'elle apercevait aux coins des portes. Puis Sam a détourné son attention et elle s'est presque amusée avec la gamine. Elle lui a même lu une histoire. Elle l'a laissée un instant, histoire de griller une cigarette avant d'aller la coucher. Toute la soirée elle avait tenu sans ça, et il fallait qu'elle s'aère un peu l'esprit. Un fois sortie dehors, elle sort une clope et l'allume, fermant les yeux pour savourer la fumée qui lui occupe les poumons. Elle se sent un peu mieux. Il y a toujours ces démons qui l'accablent, mais elle sait qu'elle n'est pas toute seule. Et puis elle entend un petit cri, elle fronce les sourcils. Elle n'a pas tout de suite le bon réflexe, elle se demande ce que c'est avant de reconnaître les sanglots de Sam. Elle se rue à l'intérieur après avoir écrasé la cigarette sur le sol. Elle attrape la petite, qui vient de se cogner le front contre la table et jure. Sam a l'air d'avoir mal, mais Paige... eh bien Paige ne pense pas que ça se soit très grave. Sauf qu'elle n'a pas envie de se faire engueuler au retour de la maman et qu'elle ne sait pas où trouver des glaçons. Elle va dans la cuisine, fébrile, au bord de la crise de panique. Sa respiration devient rapide, trop rapide, et elle se sent au bord du malaise. Elle se rattrape au robinet et passe un peu d'eau sur son visage avant de se diriger vers le congélateur. Elle trouve finalement quelques glaçons qu'elle amène dans le salon pour les déposer contre le front de Sam. La petite pousse un cri au contact du froid et Paige panique encore plus. Ce n'est rien face à la terreur qui l'assaille lorsqu'elle entend une voiture crisser sur les graviers, dehors, puis la porte d'entrée s'ouvrir. Elle se fige, la main dégoulinante d'eau glacée, Sam grimaçante sous ses doigts et au bord des larmes. Spencer Hamilton entre toute entière et Paige se sent obligée de lâcher d'une vois faible : « Elle s'est fait mal... » Remarque on ne peut plus stupide de sa part, mais il faut bien le préciser après tout.



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